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Aujourd’hui, le poisson perroquet…

Il est tout coloré le poisson perroquet, et il plait à tout le monde. Cette famille compte plus de 90 espèces, aux couleurs diverses et variées, on trouve des tout petits, mais des tout gros de plus d’un mètre de long et 30 kg d’embonpoint. Le poisson perroquet a une autre particularité, il peut, comme ma cousine Gérard, changer de sexe au cours de sa vie (oui je sais elle est nulle celle là, mais je t’aime Gérard !). Si le mâle dominant se fait gober par un prédateur, une femelle prendra sa place en changeant de sexe et de couleurs. Etonnant non ?

Son surnom pourrait être ti Bouygues, il est en grande partie à l’origine du beau sable blanc, celui sur lequel vous posez vos fesses quand vous allez à la plage…

Ah ben non, on est confiné… Rhaaa pas de plage… Rhaaa pas de baignade… Rhaaa pas de poissons…. Rhaaaa…. Confinement ! Oups, je me reconcentre…

Donc, le poisson perroquet, que vous pourrez croiser dans nos eaux tropicales mais aussi sur les étals de nos pêcheurs et poissonniers, ben il est très utile pour l’équilibre de nos fonds sous marins.

Le gaillard, il bouffe tout le temps, il broute les algues, grignote le corail, grâce à son « bec » (de perroquet). Il faut dire qu’il possède une sacrée mâchoire : 15 rangées de dents à l’épreuve de la dureté du corail. Certaines sommités reconnues par le Conseil Scientifique de Macron, ah non, on me dit dans l’oreillette que les derniers scientifiques de renom ont quitté ce comité, désolé…Bref, il possède une mâchoire exceptionnellement puissante (le poisson perroquet, pas Macron), certains annoncent une pression de 96kg par cm², d’autres parlent d’une force supérieure à celle du grand requin blanc. Quoi qu’il est soit, si le corail ne lui résiste pas, autant dire que votre petit doigt boudiné pourrait finir en moignon si d’aventure il s’attaquait à vos mimines. Mais, aucune crainte, le poisson perroquet est pacifique, il continuera à grignoter son corail sans vous calculer, c’est qu’il est pas con le gaillard, personne n’a réussi à fabriquer du sable avec du gras de doigt… et puis de toute façon, il est là pour bosser, pas pour glandouiller.

Donc, si vous voulez continuer à faire des châteaux de sables avec vos gosses sur la plage abandonnée, coquillages et crustacéééés, évitez de le bouffer ce joli poisson, c’est lui qui nettoie nos fonds en permettant au corail de mieux respirer sans les algues qui s’y accrochent. Leur disparition, liée à la surpêche et à la hausse de la température de nos eaux, favorise donc indirectement la disparition des coraux et du sable puisqu’il est l’un des plus gros producteurs de sable de nos plages tropicales.

Le poisson perroquet est donc notre ami, même s’il fait caca partout. Les plongeurs le savent bien, il leur arrive fréquemment de se trouver face à un perroquet qui les inonde d’une diarrhée de poussière, (attention, si vous voyez des paillettes, ce ne sera pas un poisson perroquet, mais une licorne) ce n’est en fait que du sable, celui qui vous servira pour les châteaux de vos enfants, je vous le rappelle !

Sur ce, bonne fin de journée, bon confinement les bulleux ! A demain !

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