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Ben l’bonjou les bulleux, aujourd’hui je vais vous faire un petit topo sur un poisson qui ne ressemble à aucun autre, l’hippocampe. Et oui, l’hippocampe est un poisson, et est très particulier.
D’abord, son blase : Gérard de la Rouscampe. Ben oui, comme tout bon équidé qui se respecte, il a un nom à la fois improbable et farfelu. Nous l’appellerons Gégé, c’est quand même plus simple. Cela dit, ce n’est pas un équidé, mais un poisson… Gééégéééééééééé !! ah non ça c’était Dédé et je vais pas gratter Gégé…. En plus c’est un cochon, pas un poisson…
Des Gégé, on en trouve surtout en mer chaude et tempéré, (tu me diras on le retrouve aussi dans l’Ain, (bises Gégé) l’étang de Thau est un haut lieu de vie des hippocampes. Ici, dans nos eaux caribéennes, on en trouve beaucoup, dans très peu de profondeur, mais il faut avoir l’œil, le Gégé est discret ! Avec un peu de patience, vous pourrez voir l’hippocampe à long nez, bien reconnaissable à son … long nez, et l’hippocampe rayé, parce qu’il est… rayé, c’est bien vous suivez. Bon Gégé au grand nez aussi, il est un peu rayé… mais Gégé le rayé n’a pas un grand nez… vous suivez toujours ? Pfffff, c’est pourtant pas bien compliqué !
Gégé fait partie de la famille des Syngnathidae, les poissons osseux. Le nom « hippocampe » vient du grec « hippos » (cheval) et « kampos » (cambré) Il n’a pas de nageoire caudale ou ventrale, il est doté une nageoire dorsale qui bat à 20 Hz, soit 20 battements seconde. Gégé se déplace à la verticale, tout doucement, et s’accroche à ce qu’il trouve grâce à sa queue préhensile, qui lui permet de s’accrocher où il le souhaite. Son corps est composé d’une quarantaine d’anneaux qui forment une espèce d’armure osseuse qui lui permet de se protéger des prédateurs. Toutefois, cette armure ne sera pas suffisante devant les crocs d’un poisson affamé, d’un crabe à la recherche de son déjeuner, ou des hommes, qui sont friands de ses petites bestioles, que ce soit pour le réduire en poudre à des fins pseudo-pharmaceutique, ou pour arborer un pendentif très kitsch à leur cou de décérébrés.
Bref, dans nos eaux, la taille de Gégé varie entre 10 et 15 cm lorsqu’il est accroché, un peu plus lorsqu’il est « étendu ». Sa couleur change selon son espèce mais aussi selon son environnement, ce qui lui permet de passer quasiment incognito aux yeux de ses prédateurs. Gégé n’a pas franchement de bouche mais plutôt une espèce de trompe, ce museau lui permet donc d’aspirer sa nourriture, faite essentiellement de plancton et tout petits crustacés. L’hippocampe n’a donc pas de bouche, et pas de dents, contrairement à la plupart des poissons. Et comme il n’a pas de bras… pas de chocolat non plus… Oui je sais… Gégé a un long nez, qui lui sert donc à béqueter, mais pas à grand-chose d’autre puisqu’il est dépourvu d’odorat. Il possède en revanche une bonne vision périphérique puisque ses deux yeux sont totalement Corses, oups non, ils sont simplement indépendants l’un de l’autre (pas la tête Maud), lui permettant ainsi de voir derrière lui comme devant.
En ce qui concerne sa reproduction, là encore, Gégé ne fait pas comme les autres. C’est la maman hippocampe qui, lors d’une danse endiablée, viendra mettre le feu à notre Gégé, ondulant devant lui telle une sirène enamourée, chaude comme une baraque à frites. Le Gégé va lui répondre en mimant la même danse, cette parade nuptiale peut durer plus de 24 heures. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour pécho la madame notre Gégé ! En même temps, le Gégé, il est monogame, (enfin …souvent) du coup, il la connait bien la demoiselle !
Enlacés, les amoureux s’accoupleront alors, la maman hippocampe frottant son ventre sur la poche ventrale (appelée poche vitelline) de Monsieur, afin de lui refiler ses œufs. Gégé les fécondera avec amour. Durant deux semaines environ, notre Gégé, maintenant chargé de famille, va produire de la prolactine, une hormone qui servira, pour faire simple, à créer un fluide placentaire chargé en protéines, nécessaire à l’évolution des bébés. Au bout de deux semaines, papa Gégé, pris de violentes contractions, va expulser des centaines de bébés Gégé (et pas de BBCC qui sont les Brise-Burnes-Casse-Couilles, oups, pardon les enfants, les BBCC, que l’on trouve quelquefois tout près de chez nous, cette espèce n’étant pas du tout en voie de disparition). Le Gégé souffrira pendant plus de 24 heures, sans péridurale, tu enfanteras dans la douleur, qu’il a dit le barbu… Des leur naissance de nombreux petits hippocampes seront mangés par des prédateurs en tout genre, les survivants eux, seront de suite indépendants devront se débrouiller seuls…
Morale de l’histoire : C’est pas parce que tu as la tête d’un canasson que tu vas obligatoirement courir sur le gazon…
Bon allez, sur ce, je vous souhaite une bonne journée, moi je vais chercher de quoi vous raconter une nouvelle histoire dès demain… bon, je ne vais pas tenir encore des semaines hein !
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